12 oct. 2012

I have a dream...


Ben oui, le prix Nobel de la paix version 2012 m'agace... Non mais l'Union européenne. Franchement.
Déjà, je dois avouer qu'en 2009, le choix de Barack Obama était resté pour moi une énigme. En même temps, me direz-vous, personne à Oslo ne me demande mon avis.

Mais s'il y a bien une décision, un barnum mondial, une institution qui doit nous mettre des étoiles dans les yeux, c'est le Nobel, non ?

Il est vrai qu'en ces temps de crise économique, l'Union européenne est un élément de stabilité, de confiance, d'espoir. Elle unit les pays dans un même élan de solidarité et d'action. Elle apaise les peuples. Y'a qu'à voir les Grecs, heureux lors de la visite de Merkel. Justement ! me direz-vous ! Il faut faire un geste dans le sens de la réunification, réaffirmer cette institution qui a fait beaucoup pour la paix (bon, à partir de 1957 surtout) et qui, à l'heure où elle n'a jamais été si remise en question dans son histoire, a besoin  d'un geste fort et symbolique pour rappeler ses principes fondateurs. Pour re-dire à tous ses citoyens qu'ils font partie de cette grande aventure de pacification, et qu'ils en portent la responsabilité aussi. Mouais ouais. Ils sont contents, hein, les citoyens européens. Hein que vous êtes contents ?! Bon, vous ne verrez pas un bout de couleur des 930 000 euros de récompense, mais quand même, ça claque d'avoir le Nobel de la paix ! Ah mais non, ça n'a rien à voir avec nous en fait. Alors ça doit être un truc de bureaucrates, commissaires, députés assidus au Parlement et tout ça... Oui, c'est plutôt pour eux.
Et pourtant, croyez-moi, je suis une pro-européenne tendance idéaliste, néo-désillusionniste.

Je sais pas, moi, j'avais juste envie de rêver. De découvrir des personnages, des vrais, sans attaché-case ni i-pad, qui oeuvrent au quotidien, réellement, pour la paix. Qui se lèvent le matin avec cette urgence au coeur et aux tripes. Qui risquent leur vie pour un infime message, si peu entendu. Qui révèlent au monde des combats méconnus mais indispensables. Je ne sais pas, Malala Yousufzai, par exemple, cette jeune Pakistanaise de 14 ans qui dénonce les violences commises par les talibans, attaquée par eux mardi dernier. (http://www.liberation.fr/monde/2012/10/11/pakistan-malala-yousufzai-transferee-a-rawalpindi_852477). 14 ans, franchement !  Elle n'a pas autre chose à nous apprendre sur la paix que l'Union européenne ? Peut-être même que ça l'aiderait à se remettre sur pied.
Bref, du concret, du vrai, de l'humain. Un choix qui sensibilise, un choix qui secoue.



Tant pis, on rêvera l'année prochaine. Pourtant, on en avait bien besoin, non ?

Et dire qu'ils sont déjà en train de s'écharper, là-haut, pour savoir qui va aller chercher le prix en décembre à Oslo...

Pau.

Et pour continuer le débat, article intéressant, malgré la conclusion étrange :
http://www.lemonde.fr/international/article/2012/10/12/dans-les-coulisses-du-prix-nobel-de-la-paix_1774337_3210.html

et puis...
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/12/mais-qui-ira-a-oslo-recevoir-le-prix-nobel_1774601_3214.html

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