20 nov. 2013

Des livres et moi...

Allo, y'a quelqu'un ?
Je ne sais même plus comment ça marche par ici...
Désolée d'avoir été si loin, j'ai honte. Et merci aux quelques, qui, par ci par là, ont continué de regarder ce blog. Et qui n'ont cessé de me motiver.
Il y a eu beaucoup d'actualités, d'idées, d'envies, de projets, depuis le mois de février. Mais comme une difficulté à écrire. J'avoue, je me suis dit que tout ce que j'avais à vous proposer était nul, et que vous valiez mieux que ça.



A défaut d'écrire, donc, j'ai lu !
Et je voulais vous parler d'un petit challenge que l'on m'a proposé il y a quelques mois : faire partie d'un jury littéraire. Pour moi, c'était bel et bien un petit défi, je me suis demandée maintes fois ce que je faisais là et dans quelle mesure mon avis pouvait bien compter. Et je suis, ô combien, ravie de l'avoir fait.
Cette année (et sans doute celles à venir), j'ai donc fait partie du jury du prix Gironde Nouvelles écritures. Il s'agit du prix remis par le Conseil général de la Gironde à de "jeunes" talents : il récompense chaque année un écrivain, auteur d'un premier ou d'un second roman. Pas un auteur girondin. Et pas non plus un auteur qui nous parle de Gironde. Vous voyez le truc ? Alors forcément, son nom le condamne un peu ce joli prix, et l'enferme un peu dans la longue liste des prix régionaux, alors qu'il est tout sauf tourné vers lui-même et sa région. Bref, voilà pour la promo. Et j'ajouterais aussi qu'une joyeuse troupe de lettrés passionnés (auteurs locaux ou pas, libraire, responsable de bibliothèque, critique littéraire, sous la présidence du Courrier français) gère et fait vivre ce prix qui ne demande qu'à être (re)connu.

Il y a quelques mois, me voilà donc embarquée dans l'aventure (comment ? pourquoi ? Je ne sais pas !). J'étais heureuse comme une gamine. J'ai toujours adoré les livres, le livre, m'isoler dans un bouquin. Et là on m'encourage à le faire ! Et on me demande mon avis ! Dingue. Pour moi, être jury littéraire, c'était un truc pour les grands, les pros, les intelligents.
J'ai reçu six bouquins, ce qui pour moi était déjà en soi un petit bonheur. Je les ai lus, tranquillement, sérieusement, difficilement, passionnément. J'ai dû faire appel à mes vieux souvenirs d'étudiante en prépa lettres : laisser agir la pleine et subite émotion tout en gardant une place pour l'analyse. Je me suis régalée.

Fin octobre, nous avons délibéré. Échangé, débattu, disserté. Et puis surtout voté. Et tout ça, c'est super sérieux. Plusieurs tours de vote, des bulletins secrets... Ce n'est pas un petit prix, je vous dis (accessoirement, c'est une dotation de 7600€ pour le lauréat) ! Et c'est Isabelle Coudrier avec son livre J'étais Quentin Erschen qui a remporté le prix, un beau roman sur l'enfance, rempli de nostalgie, qui laisse songeur, triste et un peu coupable.
Pour être complètement honnête avec vous, ce n'était pas mon livre coup de coeur. J'avais adoré Gibier de Clément Caliari, un livre drôle, cruel sur les péripéties politiques d'un village hongrois au 20e siècle. J'ai ri, voyagé, je l'ai parcouru avec avidité. Ainsi que le beau Arithmétique des Dieux de Katrina Kalda. Mais c'est le jeu, et c'est très bien comme ça. Avec un peu de recul, je dois reconnaître que le livre d'Isabelle Coudrier me laisse un souvenir intense et présent. C'est aussi ça la marque d'une belle oeuvre, le temps...

Voilà, tout ça pour dire que ce petit prix a le grand mérite d'exister. Que j'ai été très fière d'y participer cette année, honorée d'en être à nouveau à l'avenir. Et il faut le défendre, le faire vivre. L'année prochaine, il aura 25 ans. J'espère que vous en entendrez parler.

A très vite. Promis !

Pau.

http://www.gironde.fr/jcms/c_17029/prix-gironde-nouvelles-ecritures

3 commentaires:

  1. Madame
    Vous oubliez quand meme de critiquer les autres livres du concours qui ne vous ont pas plu visiblement, c'est bien dommage car on souhaiterai les connaitre mieux pour pouvoir se faire une idee. Et pourquoi c'est un prix de la Gironde qui concerne pas des livres de la Gironde? Une grande question.
    Anne-Marie de Lanton

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour votre commentaire Anne-Marie !

    Effectivement, je ne parle pas des autres livres, c'est peut-être une erreur à vos yeux, mais j'ai choisi de mettre en avant le lauréat et mes coups de coeur sur mon blog... J'ai également adoré "Les voyages de Daniel Ascher", de Déborah Lévy-Bertherat pour information. (Et je rappelle que je ne suis pas critique littéraire.)

    Et pour pouvoir vous faire une idée, comme vous dites, le mieux est encore de les lire vous-même ! Et justement, mon avis ne vous aura alors pas influencée. C'est aussi pour ça que j'ai choisi de ne pas parler des deux livres qui m'ont beaucoup moins plu, je ne voudrais pas les condamner d'office. Ce serait injuste car d'autres peuvent les apprécier, je le conçois ! Je laisse les gens libres de leur appréciation.

    Pour information, car ce n'est effectivement pas très lisible sur la photo, voici la liste complète des livres qui étaient sélectionnés (je vous encourage à les lire !) :

    - Arithmétique des dieux, de Katrina Kalda (Gallimard)
    - L'esprit de l'ivresse, de Loïc Merle (Actes Sud)
    - Gibier, de Clément Caliari (Gallimard)
    - J'étais Quentin Erschen, d'Isabelle Coudrier (Fayard)
    - Mobiles, de Sandra Lucbert (Flammarion)
    - Les voyages de Daniel Ascher, de Déborah Lévy-Bertherat (Rivages)

    Quant à la question sur le nom du prix, je ne peux malheureusement pas vous répondre. C'est l'identité de ce prix, qui a presque 25 ans. Ses créateurs l'ont voulu ainsi ! C'est le "Prix Gironde", du Conseil général de la Gironde... Mais mettre en lumière de jeunes auteurs talentueux, c'est déjà pas mal, vous ne trouvez pas ?

    RépondreSupprimer
  3. Et qui c'est qui paye le pactole du gagnant? Monsieur Madrelle de sa poche?

    RépondreSupprimer