9 mars 2012

Trilogie new-yorkaise #1 Culture



Histoire de vous raconter un peu ma vie...
Je rentre de quelques très belles journées à New-York. Il n'y a pas de mot pour décrire cette ville et l'empreinte qu'elle laisse en vous. Ceux qui y sont allés savent bien qu'on n'en revient jamais indemne, si ce n'est accro. C'était une deuxième pour moi, mais comme une première, parce qu'on ne se lasse jamais, et que tout est toujours nouveau.
A peine arrivés, mon super guide perso et moi-même avons filé au MoMA (première photo). C'était THE place to be ce samedi matin à l'ouverture, si l'on en croit les people aperçus : Jean Nouvel, monstre d'architecture en manteau long noir, qui a semblé apprécier l'expo sur la déjantée Cindy Sherman, et les salles dédiées aux photographes contemporains (enfin je crois que c'était lui, mais je reconnais que dès que je suis à l'étranger, ou même à Paris, j'ai une certaine propension à voir des stars partout, c'est mon côté provincial). Et puis Mathieu Amalric aussi. Mais ça j'en suis vraiment sûre. (et puis Richard Bohringer aussi à l'aéroport à Paris. Mais aucune trace de Beyoncé...).
Bon, à part ça, j'ai vu quelques oeuvres, aussi. Le must du contemporain. Parfois complètement loufoque, le plus souvent sublime.
J'ai adoré les "water lilies", de Monet. Gigantesque, grandiose, évanescent (ou son contraire, de plus en plus lumineux). Les Matisse, Picasso, Warhol, Anish Kapoor, Miro, Giacometti, Calder... On côtoie ici les plus grands.
Ce qui est sympa, au Moma, c'est que dans chaque salle où on entre, chaque recoin, chaque bout de mur abrite une oeuvre mythique, qu'on pensait ne jamais pouvoir voir, en vrai. Du genre "les 1000 oeuvres qu'il faut avoir vues dans sa vie". A la fin, on passe devant du Louise Bourgeois en disant vaguement "ah, ouais, c'est pas mal, ça...". Non mais en fait, je plaisante, c'est pas possible d'être blasé de tout ça. Qui plus est, au MoMA, l'art est ludique, à la portée de tous, joyeux, lumineux. Se balader dans le musée est tout un art en soi. Au hasard d'une grande fenêtre, Manhattan est là, bouillonnant. Et l'on surplombe les Yellow cabs, les petits shops de hot-dogs. Et non, nous ne sommes pas dans une série télé ! Nous avons donc flâné, plusieurs heures, sans voir le temps passer dans ce temple de l'art.




Le soir, nous avons eu droit à l'une de ces soirées qui semblent n'être possibles qu'à New-York. Nous avions rendez-vous avec une amie de ma soeur, récemment installée à NYC, qui nous a embarqués dans une soirée jazz parfaite. Au piano, Shai Maestro (allez faire un tour sur son site, moi je suis fan : http://www.shaimaestro.com) : une espèce de jeune prodige dont on va, je pense, sérieusement entendre parler très très vite (son album sort en France le 12 avril). Avec, en prime, une gueule d'ange, et la gentillesse qui va avec. Ancien compère d'Avishai Cohen, il jouait ce soir-là dans une mini-salle en sous-sol comble, avec Ari Hoenig (compositeur des morceaux présentés) à la batterie et un contrebassiste Orlando Le Fleming, deux gros talents également. Les trois sont actuellement en tournée en Asie. Jazz un peu expérimental, mais qui nous a emmenés bien loin. Puissant, subtil, juste chic. Pour ce moment, et pour son burger très honorable, le Cornelia Street café (dans West Village), valait bien le coup. So New-York...


Evidemment, nous sommes allés au Met (Metropolitan museum of Art). Ca se passe de commentaires en fait. C'est comme recommander à des touristes d'aller au Louvre. La blague. Musée sans début, sans fin, sans âge. Il y a tout à voir. Encore, une fois, j'ai pleuré devant Monet. (Non, je ne suis pas une hyper-sensible). Nous avons eu la chance de voir l'expo "The Steins collect : Matisse, Picasso and the Parisian avant-garde". Ou l'histoire d'une famille qui a côtoyé, soutenu, collectionné, lancé les plus grands au début du 20e siècle. Visionnaires, ces mécènes ont compris et aimé avant tout le monde Matisse, Picasso, Cézanne, Gauguin, Manet, Toulouse-Lautrec, et même Le Corbusier. Voilà voilà... On voyage à travers le temps. Epoustouflant. Si vous avez l'occasion, c'est jusqu'au 3 juin. Allez, vite, filez.



Côté galeries d'art, nous avons craqué pour le quartier de Tribeca. Sans DSK, c'est encore mieux, je vous jure. De vieux hangars ont été réhabilités pour abriter tout simplement le summum du hype en matière de mode ou d'art. Si vous le pouvez à l'occasion, rentrez chez Cheryl Hazan,  juste pour rêver devant une toile à 10 000 dollars dans votre salon...
A Brooklyn, nous avons flâné du côté du Dumbo Arts centre, où il faut fouiner dans tous les recoins de ces vieux bâtiments industriels revisités. Expos, événements, résidences d'artistes, voilà le topo du lieu.



(petits canevas drôles exposés au DAC)

Le must dans tout ça, c'est que c'est branché mais pas élitiste, pointu mais pas (trop) barjo, top mais pas inaccessible. Franchement, je n'y connais pas grand chose à tout ça, je suis, j'aime, j'observe, comme tout le monde, ni plus, ni moins. Mais à New-York, l'art, c'est simple. Qui oserait mettre les pieds dans une belle et hype galerie d'art parisienne ? Pas moi sans doute, car on vous reluque de la tête aux pieds, on scanne votre potentiel artistique en quelques secondes, et on vous snobe sans même avoir vu ni CV ni carte bancaire. A New-York, on vous accueille avec le sourire, on vous donne des infos sur le travail de l'artiste que vous observez, on vous demande comment vous allez, et on vous remercie d'être venu. A New-York, tout est possible.

Demain, on mange. Miamammia.

Pau.



Moma
11 West 53rd Street
New York, NY 10019
(212) 708-9400

Cornelia Street Café
29 Cornelia Street
Greenwich village, New-York 10014
(212) 989 93 19
@corneliastcafe sur Twitter et sur Facebook aussi
corneliastreetcafe.wordpress.com

Met
1000 Fifth Avenue (la classe...)
New York 10028-0198
Phone: 212-535-7710

Cheryl Hazan
35 N. Moore Street NY 10013
212 3438964
cherylhazan.com

Dumbo Arts Center (DAC)111 Front Street, Suite 212
Brooklyn, NY 11201

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