13 mars 2012

Trilogie new-yorkaise #2 Gastro


Entre trois musées et deux galeries, il fallait bien prendre des forces, vous en conviendrez.
En partant donc à New-York, nous avions (sciemment ou pas ?) oublié les guides. On a fait sans, comme d'habitude finalement, ou nous fiant à notre flair légendaire, mon exigence râleuse et son sens de l'orientation infaillible !
Bilan de tout ça, c'est officiel, nous pouvons rédiger notre propre guide gastronomique de New-York. Il est en cours d'édition, vous pouvez d'ores et déjà le commander en me laissant un commentaire sur ce blog, ou en m'envoyant un chèque de 14,99 euros.

Pas une fois nous n'avons été déçus. Pas même quand, devant mon insistance, il a cédé, et m'a autorisée à aller acheter des M&M's dans la boutique géante de Times Square, et que, vraisemblablement, nous ne pouvions nous attendre qu'à des M&M's.

Premier midi, un vendeur d'une jolie boutique de Soho nous recommande un bon petit resto : le Spring street Natural restaurant. Génial, me dis-je, réussirai-je donc à ne pas trop prendre de calories pendant ce voyage ? C'est un bon début. Pour ne pas me faire trop d'illusions, je me jette sur un burger, mais veggie (végétarien pour les moins branchés...). Un petit régal de saveurs, pas lourd pour un dollar, bon pain, légumes savoureux. Et pas cher. A la carte, des plats sans gluten, de belles salades, omelettes, de copieuses tranches de pain perdu aux framboises, le paradis des gourmandes un peu attentives à leur assiette. Et que dire du lieu, si typiquement new-yorkais... J'ai même cru apercevoir Carrie et ses copines en train de bruncher dans un coin. Mais en fait, c'était pas elles. Jeunes hipsters qui déjeunent au bloody mary, bande de copines qui rigolent fort au bar, famille de bobos autour de la table en bois, armée de serveurs en tenue noire et aux petits soins. Le soir, place au burger (oui, je sais, encore un, clouez moi au pilori des morfales) du Cornelia Street café, dont je vous ai déjà parlé. Efficace, bons produits, je valide.

Le dimanche, c'est brunch, of course ! Après une tentative échouée du côté des bords de l'Hudson, une agression manquée par un type fou en charge du dispatching des clients dans les taxis, et quelques demandes aux gens du quartier, nous échouons chez Lansky's, un café qui ne paie pas de mine, pas encore tout à fait complet (élément en principe rédhibitoire pour moi, mais nous étions en fait juste un peu en avance), et qui annonce la couleur devant l'entrée : "ici, on fête tous les événements du calendrier juif" (en gros). Nous sommes tout près de Central Park, côté ouest. Là, c'est festival de gentillesse, de plats qui passent, tous plus tentants les uns que les autres, de grands cafés jus de chaussette qui embaument, de bagels en vitrine... Oeufs pochés, potatoes, du jambon à tomber (oui, du jambon...), 2 litres de jus de pomme... (12,95 $) Et puis pour couronner le tout, et pour faire comme ma maman je me suis dit qu'il était impossible de ne pas finir sur une petite note sucrée. Sauf que les Américains n'ont pas la même notion du mot "petite". Le serveur m'a assuré qu'il s'agissait d'un petit gâteau au chocolat, genre fondant Picard en bon, vous voyez le genre ? Et je me suis retrouvée avec ça :


(regardez bien la taille de la déjà très grosse fraise à côté du monstre en chocolat...) (5,95 $). Là, mon homme avait déjà déclaré forfait depuis longtemps, mais moi, on m'a appris à ne jamais gaspiller alors... Inutile de vous dire que la balade qui a suivi dans Central Park a été... digestive !
Il n'était que 10h au moment de ce petit-déjeuner copieux, alors à 16h, nous n'avons pas pu résister à un petit goûter dans Chinatown.  Par hasard, nous sommes tombés le Nom Wah tea parlor tout petit restaurant en fait assez branché (en témoignaient les photos de visites de Kirsten Dunst ou Woody Allen sur les murs, hé hé, pas mal). Au menu : un grand thé vert bien détox et quelques Dim Sum d'une légèreté confondante, aussi bons que ceux mangés à Hong Kong.




Le soir, nous avons apprécié le Five Napkin burger, sur la 9e avenue (http://5napkinburger.com/ : d'ailleurs le site n'est pas très flatteur et ne fait pas du tout envie !), surtout pour ses apéros (Caïpirinhas et Mojitos framboise absolument délicieux) et sa belle ambiance nocturne : resto noir de monde, bonne musique, assiette très correcte, jolie décor type brocante industrielle, et flopée de New-yorkais sympas qui parlent très très fort.



Le lundi matin, cap sur Chelsea Market, LE lieu des bobos branchés et friqués, avec côté gastro, de belles bakerys aux cuisines ouvertes au public, jolis bistrots, épiceries fines très chics avec cookies engageants en vitrine, cupcakes à profusion (à ce stade du voyage, vous aurez remarqué que je n'ai toujours pas craqué pour ces terribles spécialités new-yorkaises...). Ci-dessous (première photo) notre petit déjeuner  chez Friedman's lunch. Je rêve encore de leur jus d'orange frais.



Du côté de Brooklyn, nous nous sommes laissés tenter par Ignazio's (http://ignaziospizza.com/) une pizzeria qui n'avait rien de tentant : vide, sous le pont de Brooklyn (mais quelle vue incroyable !), même pas joliment décorée. Non mais je rêve, on est à New-York ou quoi ?  Là, j'ai mangé une pizza, comme jamais à Bordeaux (qui n'est pas la capitale de la pizza, je vous le concède. Et comme je ne connais pas l'Italie...), à la pâte fine et parfumée, sauce tomate savoureuse, fromage mais pas trop, basilic frais. Miam ! Juste comme j'aime. (20$ le carré de pizza pour deux).


Par hasard dans Brooklyn, j'ai fait ma découverte coup de coeur du voyage : le whoopie pie ! Je ne connaissais pas ce petit gâteau genre macaron en 10 fois plus moelleux. Ca débarque à Paris, parait-il, selon l'Express (lire http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/le-whoopie-pie-c-est-quoi_959001.html qui explique mieux que moi l'idée). Franchement, c'est une petite merveille de légèreté, 10 fois moins écoeurant que le cupcake. On a l'impression de croquer dans un matelas en mousse, la crème à l'intérieur est sucrée, et addictive. Je vous conseille ceux de la très jolie bakery "One girl cookies" dans Brooklyn, trouvée par hasard, où j'aurais tout simplement pu tout manger. (1,5 $)


Pour couronner cette journée légère en calories, nous avons fait un détour par Magnolia bakery, pas très loin de Rockefeller center, LA maison new-yorkaise des cupcakes, histoire de comparer ce qui est comparable, tant qu'on avait encore un peu le goût des whoopie pies en bouche. C'est joli, ça fait terriblement envie, c'est de l'art et de la bonne matière, c'est bondé de filles en furie comme un premier jour de vente Marni chez H&M, de touristes français (ça doit être dans le Routard), d'employés sympathiques qui fabriquent les gâteaux dans l'arrière boutique en chantant. Bref, c'est un bonbon qui fait terriblement saliver. Le cadeau est à la hauteur, délicieux, mais un, ça suffit ! Le glaçage a tendance à m'écoeurer, donc les cupcakes sont et resteront pour moi surtout de très jolis objets de décor, de photo et de folklore !


Dernier jour : diet. Le matin, pancakes dans un bistrot typiquement new-yorkais, avec la serveuse qui vous place, celle qui vous sert le café d'office, celle qui vous remplit le verre d'eau toutes les 10 minutes, celle qui vous demande si tout va bien, celle qui vous amène les plats, celle qui revient vous demander si tout va bien, celle qui vient débarrasser et celle qui vous encaisse. Tout ça sous l'oeil du boss.


Enfin, et pour bien faire les choses, nous avons quand même déjeuné chez Dean & Deluca (http://www.deandeluca.com/), la restauration rapide version chic. Très bons sushis, joli cadre, bons produits... Pourquoi on n'a pas ça chez nous ? La vie est injuste...
Pour info, le Dean and Deluca où nous étions était tout simplement la "cafèt" du New-York Times. THE New-York Times. Coeur serré quand on découvre ça... Un signe, non ?

Quant aux petits hot dogs vendus dans la rue, pas voulu jouer le cobaye cette fois, je n'ai pas fait la New-Yorkaise. Je me demande d'ailleurs si ce sont vraiment les New-Yorkais qui mangent ces pains informes et sucrés trop pleins de moutarde, avec une saucisse immonde, ou si c'est pour les touristes, pour planter le décor. Pas vu un local avec ça à la main...

Alors, bilan, comment est-ce possible de manger autant en quatre jours seulement ? Je vous le demande ! Bon là, ça fait un peu effet gavage d'oies, mais c'est parce que je ne raconte pas toutes les choses faites entre temps et les kilomètres parcourus à pied, je vous promets, ça passe mieux comme ça. M'enfin je me demande quand même comment j'ai pu rentrer dans le même jean qu'à l'aller. Du coup, cette semaine, je me rattrape à coup de Wii fit et de footing.

Et je vous fais un épisode trois (ben oui, j'ai dit trilogie) très bientôt.

Pau.

PS : le titre c'est gastro-nomie, évidemment. Rien à voir avec toute autre gastro...
PS : toujours pas vu Beyoncé...

5 commentaires:

  1. il est 7h du mat et j ai déja plus faim lolll

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  2. Je n'ai qu'une seule question : combien ? De kg.
    Hein ?
    Sinon bel article que je mets (hop) dans mes favoris pour le jour où il m'emmènera à New-York avec lui...

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  3. dommage que vous parlez pas des macdos quand meme

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  4. Tu veux nous faire dégueulé ou quoi? ;)))

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  5. @fofo @Anonymes :
    Comment ça ?! Mais vous ne tenez pas la route les amis ! Vous êtes déjà malades ? Bon ok, j'en ai peut-être fait (mangé ?) un peu trop, mais on ne va quand même pas se priver à New-York, si ?

    @Mel :
    Des kgs ? un peu trop, oui... On va courir ?

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